mardi 31 mars 2009

mes premières impressions

La toile nous offrent à nous algériens frustrés d'avoir accés aux moyens d'information détenus par l'Etat ou par la presse dite indépendante qui s'allie avec des groupes financiers ( liberté....) ou poitique (El Watan...)une opportunité pour nous exprimer.

dimanche 31 août 2008

politique des étés en algérie

Nos étés , en Algérie, ont débuté, pour nous autres qui étions enfants, par celui de 1962 et le 5 juillet comme anniversaire de notre indépendance de la colonisation de la France.
Les combatants,qu'on appelaient déjà "moudjahidines" s'entretuaient pour le pouvoir devant l'indifférences des citoyens qui leur criaient à la face :"sept ans ça suffit!".Le Gouvernement Provisoir de la République Algérienne - GPRA-, légalement dépositaire de l'autorité, abdiqua devant la force des militaires. Les algériens qui avaient , de quelque manière que ce soit, "collaboré" avec les français et n'avaient, par malheur pour eux, pas quitté le territoire étaient pourchassés et torturés avant d'être atrocement tués. le citoyen ordinaire festoyait et les enfants que nous étions étaient habillés aux couleurs de notre emblème,vert,blanc,rouge; et s'agglutinaient sur des camions et des bus, pour les plus chanceux en agitant les drapeaux.
Les villes s'emplissaient de gens, déscendues des montagnes ou rentrant des frontières, qui s'empressaient d'occuper les habitations, les biens et les terres des colons qui étaient partis en abandonnant tout. Les étés suivants nous les avions passés à compter et observer ceux qui s'étaient accaparés les biens des anciens colons devenus "biens vacants".Les bénéficiaires de ces biens étaient enviés.Mais les dirigeants politiques n'avaient terminé avec leur querelles personnelles.
L'été 1965 a débuté le 19 Juin par le coup d'état du ministre de la défense Houari Boumédiène contre le Président Benbella après le match amical Algérie-Brésil du 17 Juin.Quelques mois auparavant le peuple apprit que "la grande équipe de football du Brésiel a choisi l'Algérie à cause de sa glorieuse révolution pour jouer contre sa glorieuse équipe" le 17 juin à Oran. C'est la plus grande ville de l'ouest,se trouvant à quelques 200 kilomètres de la ville du Président Benbella. Tout un symbole, dans un pays où le régionalisme a toujours constitué un repère. Le dimanche 20 juin la radio diffuse des chants patriotiques et informe la population qu'un " réajustement révolutionnaire" venait d'avoir lieu. Un homme, aux pomettes proéminentes, le visage osseux,vétue d'une veste civile sur une chemise militaire, que les citoyens percevaient de temps à autre à la télévision mais que tous savaient l'infuence qu'il avait sur les affaires de l'Etat, apparait sobrement et fit un discours dans lequel il promet de remettre les choses en place et rectifier les erreurs passées .
Cet été était plein de questions que les citoyens ne cessaient de se poser surtout sur le sort du Président déchu. On allait le juger et lui exposer les grièfs qui lui sont reprochés à savoir "déviation de la révolution, pouvoir personnel, bureaucratisation du fln...".
des discours enflammés sur la révolution, l'arabité de l'algérie,les paysans et les ouvriers aux quels on promet des jours meilleurs,sont distillés par la radio. sur le terrain on procéda rapidement à "rectifier certaines erreurs" tactiques de l'ancien président comme des nationalisations de villas, d'autobus ou de magasins. l'armée apparait cet été comme étant l'institution sur laquelle le nouveau chef d'Etat allait compter au détriment de la police et du fln.
L’été 1967 débuta par la guerre israélo-arabe du 6 juin qui donna à Boumediene une aura par ses envolées lyriques et discours enflammés parfois acerbes vis-à-vis des dirigeants arabes et les israéliens . Il disait « nous avons perdu une batail mais pas la guerre ». La défaite des arabes fut imputée à la seule Egypte dont les généraux avaient trahi leur patrie, et c’est à cause d’elle que les arabes avaient été vaincus. La participation de l’armée algérienne, surtout l’aviation, était mise en évidence par la population. Les lycéens furent appelés durant les vacances d’été à effectuer un entraînement militaire de 45 jours dans les casernes. L’amertume était grande et les algériens ruminaient leur vengeance en estimant qu’ils étaient plus courageux que les égyptiens. A l’entrée des classes les lycéens bravaient les coopérants égyptiens qui essayaient de les calmer en disant que l’Algérie était loin des frontières avec Israël, que celle-ci bénéficiait de l’aide des américains qui mettaient à leur disposition leurs avions et radars sophistiqués, et que les russes n’aidaient pas les arabes mais leur vendaient des armes qui sont nettement inférieures aux américains. Ils sous-entendaient que les pays arabes producteurs de pétrole n’aidaient pas suffisamment l’Egypte qui est exposée aux attaques israéliennes. autrement dit nous ne sommes pas, nous autres algériens, aussi vaillants que nous le prétendions.
L'été 1971 débuta le 17 juin à Constantine par le discour de Boumédiène qui annonça la proclamation de la charte et du code la révolution agraire qui consistait à enlever les terres des gros propriétaires fonciers algériens ainsi qu'aux étrangers et de les distribuer aux petits paysans sans terres avec comme slogan:"la terre a celui qui la travaille", allusion aux gros propriétaires terriens qui vivent dans les villes et exploitent des paysans dans les compagnes en contrepartie de salaires en nature de misère.Il annonça d'autres mesures qui accompagneront cette opération comme la mobilisation des organisations sattelites du parti,la création d'un service de soutien et d'accompagnement pour les paysans,l'édification de 1000 villages agricoles dotés de toutes les commodités et services.Durant tout cet été,dans les campagnes, il n'a été question que de cette révolution agraire qui allait "propulsait l'algérie au rang des pays développés". Nous allons enfin "sortir de la misère et du sous-développement, nous allons dépasser des pays comme l'Espagne" proclammait Boumédiène.A la rentrée sociale dans les universités, où une réforme de l'enseignment supérieur avait précédé la révolution agraire, il n'y était question que du modèle yougoslave dont s'est inspiré l'Algérie. Les étudiants furent mobilisés pour des campagne de volontariat durant les vacances. Ils devaient expliquer aux payans "les bienfaits de la Révolution Agraire".Des blagues circulaient pour illustrer cette période, parmi elles celle ci: un étudiant avait fini d'expliquer aux paysans la révolution agraire et pour conclure il leur demande d'exposer leurs problèmes, ils répondirent ensemble: "nous les attendons,ils doivent arriver d'Alger!".
Avant cette annonce, la même année et au mois de février Boumédiène avait anoncé la nationalisation des campagnies de pétrole mais celles qui étaient touchées par cette mesure c'était les campagnies françaises. Ce qui créa une crise entre la France et l'Algérie dont les conséquences étaient les pénuries de toues sortes, du beurre aux pièces détachées pour les véhicules et l'industrie.Boumédiène ne cessait d'apparaître à la télévision presque tous les soirs vilipendant "l'ancien colonisateur, que nous avons contraint à quiter notre pays et qui veut maintenant le mettre à genoux."
Fidel Castro rendi visite à l'Algérie durant l'un de ces étés.Il fit des discours dans lesqueles il louait la "révolution algérienne et ses dirigeants".
Les étés suivants étaient caractérisés par les pénuries qui touchèrent même les légumes dont nous étions censés autosuffisants.
L'été 1973 fut accaparée par la préparation du sommet des pays non-alignés qui allait se tenir en Algérie en septembre. De bouche à oreille et surtout par la voix des radios françaises nous apprenions que notre président s'est marié à une avocate algéroise, "de souche bourgeoise" précisent les radios françaises comme pour marqué le paradoxe du socialisme que prônait Boumédiène.
ce qui se confirma lors des receptions des dirigeants des pays non-alignés où nous appercevions une dame à côté de notre président mais dont le rôle ne nous a pas été expliqué ni ce qu'elle faisait là, sauf que nous avions compris que c'était l'épouse dont les radios françaises avaient parlé, nous en déduisions que,comme à l'accoutumé,ces radios disaient la vérité.Les algérois eurent la surprise de découvrir la télévision en couleur.Les journaux disaient que l'Algérie avait choisi le système de couleur allemand au détriment de celui du " colonisateur" français. boumédiène profita de ce sommet pour soigner son image et paraître comme un chef d'Etat du tièrs Monde qui aspire au leadership.
Ce rôle fut vérifié plus tard en 1975 à travers l'accord entre l'Irak et l'Iran, un accord qui paraissait apparemment impossible selon les journalistes.Dans les rues et les cafés algérois on raconta que Boumédiène avait pratiquement séquestré les deux chefs d'Etat, le shah d'Iran et Saddam qui n'était pas encore chef d'Etat d'Irak mais dont tout le monde savait l'influence. Cet accord avait été présenté par la presse comme une immense réussite de Boumédiène. Ce qui était vrai vu les différences de vue entre les deux parites avant l'accord.
L'été 1974, les autorités prennent la décision d'interdir la circulation des fruits et légumes entre les wilayas (provinces);autrement dit, chaque province devait produire sa propre consommation en fruits et légumes.Ce qui donna lieu à une grave crise de consommation durant cet été qui a coincidait avec le mois de ramadan (jeun des musulmans) où la consommation des citoyens augmente au dessus de la moyenne.La population était contrainte de faire des chaines pour acquérir 1 kilo de pomme de terre par éxemple. Ce qui agaçait la population et les autorités levèrent cette interdiction.
Dans les discours de Boumédiène aparaissent des signes de lassitude à travers certaines critiques lancées au "parti et ses organisations de masses" ainsi qu'aux paysans qui n'avaient pas su défendre "les acquis de la révolution".
L'été 1976, beaucoup d'informations faisaient état d'un livre publié en Allemagne par l'épouse, d'origine allemande, d'un ministre qui s'intitule "les nuits folles d'Alger". Il parait que ce livre raconte les dessous de la vie mouvementée et pleine d'histoire sordides sur certains ministres.Cet été, aussi, fut étalé sur la place l'opposition à la Révolution Agraire de Kaïd Ahmèd,membre influent du gouvernement,considéré même comme le future succésseur de Boumédiène.
Cet été il ne fut question que des intrigues au sein du pouvoir.Les algériens ne pouvaient que se rabattre sur les radios françaises pour s'informer de ce qui se passe dans leur pays.Les étudiants faisaient le volontariat en expliquant aux paysans la révolution agraire et ses bienfaits. Mais les coopératives crées en la circonstance se transformaient en des machines budgétivores qui engloutissaient des milliards sans contrepartie, les villages socialistes peinaient à démarrer ce qui irrita Boumédiène en personne. Il n'hésita pas,dans un discours, à critiquer les paysans qui refusaient de jouer le jeu, donnant des arguments aux opposants de la révolution agraire.
Durant l'été 1978, les journaux ne traitaient que du" front du refu" constitué de l'Algérie,la Syrie,la Libye, le Yemen.... L'irak rechigne à rejoindre le front à cause des problèmes des deux partis baâth l'un au pouvoir en Irak et l'autre en Syrie. Le parti dirigeant par saddam revendiquait le leadership du monde arabe, bien qu'il manifestait le même "refu". son dirigeant ,saddam, comme ses homologues estime qu'il revenait à son pays d'abriter le sommet alors que celui-ci était prévu à Damas,chez son frère-ennemi. Boumédiène se déplaça pluisieurs fois en Irak pour convaincre Saddam de sa participation mais celui-ci campe sur ses positions et refuse tout compromis avec la Syrie qu'il accuse de molesse vis à vis d'Israël.En septembre, avant de rejoindre Damas pour assister au sommet du "front du refu", Boumédiène fait une escale à Baghdad pour essayer d'allier l'Irak mais Saddam reste imperturbable.
Nous ne savions pas que c'était la dernière image que nous voyons de Boumédiène.
En effet,Chadly succéda à Boumédiène durant l'hivers 1979. L'été 1979 fut marqué par les mesures que Chadly avait prise et qui étaient des signes d'ouvertures:la supression des visas de sortie à l'étranger, l'augmentation de l'allocation touristique (somme en devise dont chaque algérien pouvait bénéficicer pour sortir à l'étranger),la libération des importations des véhicules, l'importation à outrance de produits de luxe et de premières nécessité, les moudjahidines et les veuves de martyres de la révolution furent autorisés à importer des véhicules neufs de l'étranger ( pour la majorité de france) dispensés de payer les frais de douane et toutes taxes d'importation ce qui réduit le prix du véhicule importé jusqu'à 50%.Ce qui donna lieu à vrais busines dont en profite ceux qui avaient thésaurisé au temps de boumédiène:les autorisations d'importation étaient cédés à ces personnes qui ramenaient les véhicules et les revendaient dans le marché parallèle en engrangeant d'énormes profits.c'est ainsi que des marchés de ventes de voitures d'occasion firent leur apparition où se monnayaient ces fameuses "licences d'importation de véhicules" et les véhicules importés grâce à ces "licences".
Durant l'été 1983 apparait la rumeur d'une attaque contre la plus importante école de police du pays. Il y aurait eu des morts dans les rangs de la police et des armes auraient été emportées par les assaillants. Le chef des cette attaque,un ex.moudjahid,donc ayant participé à la guerre de libération nationale,aurait pris le maquis avec une centaine de personnes.Officiellement,rien ne filtrait; les journaux d'Etat, la télévision et la radio continuaient à diffuser la propagande habituelle.Mais le comportement de la police a changé et on sentait le malaise.au mois d'Octobre 1984 Mesaadia, responsable du parti FLN et homme fort du régime, disait dans un discours:" que ceux qui veulent prendre le pouvoir montent à la montagne,nous sommes arrivé là où nous sommes par les armes qu'ils prennent par les armes comme nous!". C'est alors que la rumeur se répand que le chef rebelle qui avait pris le maquis était éliminé par la gendarmerie dans une embuscade qui lui aurait été tendu.On racontait alors que chadly a enlever à la sécurité militaire la compétence de lutte contre la subversion et l'a attribué à la gendarmerie ce qui a créé une espèce de concurence entre les deux services de sécurité et c'est ce qui explique les difficultés de la gendarmerie à mettre fin à l'insurection parce que la sécurité militaire détenait des archives qu'on a "caché" à la gendarmerie.
Durant le printemps 1988 une information officielle disait:"Le guide de la révolution libyenne avait proposé à chadly un projet d'union entre la libye et l'algerie lors d'une rencontre entre les deux chefs d'état et l'algérie avait accepté le principe." Puis les quotidiens d'état écrivaient que ce projet allait faire l'objet d'un référundum. Ce qui, d'après les mêmes journaux, n'a pas plus au dirigeant libyen.Durant cet été les produits de première nécessité faisaient l'objet de spéculation comme le lait , le pain, la semoule,le sucre , le café; mais aussi les réfrégérateurs, téléviseurs,cuisinières etc... c'était ainsi que des chaines se formaient devant lesdits magasins dés l'aube mais les gens n'arrivaient toujours pas à avoir le produit qu'ils cherchaient même si on était le premier de la chaine alors que le même produit était vendu au marché parallèle trois fois son prix. Cela voulait dire que les spéculateurs étaient partout.
Messaadia avait usé de menaces contre les journalistes qui se plaignaient que l'information essentielle comme celle de la rencontre entre chadly et le roi du maroc à la frontière, leur est parvenue par le canal de la presse marocaine.
Par oui-dire ou ,comme à l'accoutumé par des canaux plus ou mieux officieux, sinon la rumeur,des informations faisaient état de plusieurs grèves qui auraient eu lieu à Alger. Un soir au JT de 20 heurs la télévision nous montra chadly en combinaison blanche en train d'inaugurer "le complexe pharmaceutique le plus moderne d'afrique". Le lendemain mercredi 5 octobre, des rumeurs parvenues d'Alger faisaient état de manifestations. Nous les croyons parce que des rumeurs s'étaient la plupart du temps révélées justes. Mais les autres villes ne suivaient pas.Les riverains du train alger-oran purent confirmer l'information des manifestations en lisant les tagues sur les wagons ,les oranais étaient même traités de peureux. Le jour de vendredi suivant, dans le marché des véhicules d'occasion d'oran,une moto d'une valeur importante fut volée.Les propriétaires, des jeunes qui s'étaient spécialisés dans ce genre de busnes, et devant l'incapacité de trouver leur motos, s'étaient mis à casser les parbrises et vitres des voitures du marchés en huant des slogans contre l'état, c'est la cohue générale qui se transforma en manifestation et se propagea au centre ville, les casseurs s'en prirent aux batiments officiels et les fameux magasins d'état qui furent brulés et sagagés.D'autres villes suivirent le samedi. ce jour les manifestations gagnèrent toutes les villes du pays et les autorités ne pouvaient plus cacher la vérité aux citoyens. Donc les moyens d'information officiels furent obligés de parler des "évènements provoqués par les jeunes" et recommandaient aux parents de surveiller leurs enfants,mais il s'avéra que les choses étaient plus sérieuses.Ce qui contraint le président chadly à intervenir dans un discours dans lequel il promet des réformes et l'amélioration de la situation soccio-économique des citoyens. dans ce contexte,la constitution fut réaménagée à la hate.On créa le poste de chef de gouvernement responsable devant le parlement,et le régime fit appel à l'ancien patron de la sécurité militaire qu'on nomma à ce poste. Un nouvelle constitution fut proposée et votée en 1989 et consacra le régime semi présidentiel du pouvoir politique,l'ouverture politique par la création "d'associations à caractère politique",la liberté syndicale, l'existence de journaux indépendants ( libres ou privés).La télévision d'Etat se tranforma et on eu l'impression que ses responsables n'attendaient que le signal du pouvoir pour adopter un ton carrément libre et emprunt d'un professionnalisme que le commun des algériens ne souçonnait pas chez nos journalistes. Nos voisins tunisiens et marocains nous enviaient car ils captaient notre chaine nationale. Les grèves et les manifestations de toutes sortes se multiplièrent comme une revanche contre les années de plomb.
Mais durant l'été 1989 toutes les pénuries s'abattirent sur l'Algérie et les explications des autorités, à leur tête le chef du gouvernement, ne suffirent pas à calmer le esprits. Il y eu pénurie de sucre de lait et de café.Mais ce qui indisposa le chef du gouvernement c'est la pénurie de tabac de production nationale;il y eu plusieurs explications à l'absence de tabac de production nationale comme les congés. Le chef du gouvernement assura qu'il avait donné ordre de reprise de travail pour tous les travailleurs,mais les ouvriers auraient eux même saboté les machines pour pouvoir partir en congé. La crise perdura de telle sorte qu'à l'autonme le président de la république mis fin à la mission du chef du gouvernement.Celui-ci protesta et exigea qu'il passe devant le parlement,seul d'aprés la nouvelle constitution apte à le démettre et dit qu'il était victime d'un complot, que les pénuries de l'été étaient fabriquées de toutes pièces par ses détracteurs à la tête desquels se trouverait le nouveau chef de gouvernement qui était précédemment chef de cabinet du président et que les observateurs désignaient comme étant le promoteur de toutes les réformes et de la nouvelle constitution inspirée de celle de la France. Les conséquences des ouvertures du régime furent incontestablement la création de partis politiques (bien qu'appelés par la constitution"associations à caractère politique"),des journaux indépendants et la liberté d'expression dont jouissent la télévision et la radio nationales. Parmi les partis politiques il y eu le front islamique du salut -FIS- qui attira le plus de personnes, militants actifs ou simples sympatisants. Le parti unic, le FLN, se vida de ses militants qui rejoignirent le nouveau parti islamiste. Celui-ci,conscient de l'influence et de l'audience auprès des citoyens et poussé par ses militants réclamait des élections législatives et présidentiels anticipées. A ces revendications le pouvoir répond par le respect des durée des mandats dont celles des communes et wilayas étaient prévue pour fin 1989.Mais le régime nomma des conseils provisoirs pour dériger les collectivités locales pendant une durée de 6 mois qu'il espèrait mettre à profit pour redorer le blason du parti unic en complète délicquéscence d'où les élections locales pour Juin 1990 que le FIS emporta dans la majorité des communes et wilayas. Il est vrais que le chef du gouvernement avait ordonné aux adminisrtations de "laisser les urnes tranchées" et menacé tout agent de sanctions importantes en cas de fraude.Les militants du FLN,habitués aux élections à parti unic, n'ont pas fait une campagne électorale, d'ailleurs boudés par les citoyens alors que les militants du FIS étaient présents partout.
Donc l'été 1990 fut dominé par la victoire du FIS qui exigea des élections présidentielles anticipées. durant tout cet été il n'y eu que des prêches enflammés dans les mosquées avec des insultes pour les dirigeants du régime à leur tête le président qui récolta tous les quolibets des prêcheurs du FIS aussi bien dans les mosquées qu'à la télévision et la radio.Les responsables du FIS usèrent de tous les mots blessants et outrageants à la limite de l'insulte contre le régime. Celui-ci laisse faire; d'aillieur tout l'été les militants s'employèrent à s'attaquer aux signes qui les choquaient le plus:la devise de la république, les protraits du président,l'emblême nationale,les frontons des sièges et même les portraits de l'émir abdelkader,officiellement le père de la nation algérienne était enlevés des mures. Les rues s'emplissaient de militants islamistes qui criaient des slogans religieux, attirant la sympathie des citoyens.Quelques plages étaient transformées en camps d'entraienment pour les jeunes enrôlés par le FIS. la guerre d'Irak fut une occasion pour le parti islamiste d'exploiter les slogans habituelles de l'islam et l'arabité "contre les croisés". Les citoyens,sevrés de liberté pendant des décénies, aplaudissaient les slogans islamistes. Le FIS demande à envoyer des volontaires pour la guerre d'Irak et prétend mobiliser des millions de jeunes près à se battre "contre les croiés". Pour nous,qui étions enfants en 1962, c'était l'été le plus riche en évènements depuis l'indépendance.Durant l'hivers et le printemps 1991 les citoyens s'émerveillaient et s'amusaient à assister au bras de fer qui opposa les autorités représentant l'état et les élus du FIS: une fois c'est tel élu qui a refusé tel ordre émanant d'un wali;une autre c'est celui-ci qui,arrivant en retard à l'heure de sa visite, ne trouve personne parmi les élus, ceux-ci prétextant d'autres occupations aussi interressantes et le respect des horaires de visites convenues.Ces prises de position émerveillaient les citoyens parce que les représentants de l'état avaient pris l'habitude, contre les lois et règlements du pays, d'empiéter sur les attributions des élus et même de les contre dire devant ces mêmes citoyens par des ordres et des attitudes à la limite de l'humiliation. Ce bras de fer atteint son apogée, lorsque le FIS demandant à envoyer des volontaires aux coté de l'Irak dans sa "guerre contre les croisés", et devant le refus du régime, ses responsables étaient reçu par le ministre de la défense nationale qui était habillé en civil alors qu'un des dirigeants islamistes portait un treilis offiel de l'armée,c'était le comble.Les citoyens pensaient prendre leur revanche sur le régime mais c'était inconsciemment qu'ils le faisaent. Les élections législatives étaient prévuses pour Juin.
Donc nous nous attendions à ce que l'été 1991 soit celui de la composante du parlement et les luttes atendues avec le FIS pour la formation du nouveau gouvernement car il ne faisait aucun doute que le parti islamiste allait l'emportait. Mais,début Juin ,avant ces élections et devant le refus du régime d'organiser des élections présidentiels anticipées comme réclamées par le FIS,celui-ci organisa une grève de de désobeïssance civile qui consistait à occuper les places publics et des manifestations de rues. Le pire avait été atteint lorsqu'un jeune capitaine de gendarmerie fut atteint à la tête et tué par une boule de pétanque jetée par un manifestant. C'était le prétexte que l'armée attendait. Celle ci était en désaccord avec le chef du gouvernement quant à l'attitude à adopter avec le parti islamiste.La première exigeait le respect des lois et l'utilisation de la force alors que le deuxième prévilligiait le dialogue avec les dirigeants du FIS. Finalement le président de la république mis fin à la fonction du chef de gouvernement et l'armée procéda à l'arrestation des dirigeants du FIS. Cet été fut consacré au dialogue entre tous les partis politiques que le nouveau chef de gouvernement s'échigne à organiser et les débats se déroulèrent en direct à la télévision.
Les législatives furent reportées au mois de Décembre , le 26. Mais deux jours avant ces élections,dans la nuit du mardi 24 Décembre 1991 un jeune officier de la sécurité militaire celle qui procéda ,au nom de l'armée, à l'arrestation des dirigeants du FIS,est assassiné d'une manière qui laissait à penser que ses services étaient infiltrés par le FIS. C'était le premier assassinat d'un agent de la sécurité militaire. Ce qui préjugeait de la suite. D'ailleurs durant la compagne électorale les islamistes invitaient, à la télévision et à la radio d'état, les algériens,d'une manière béliqueuse et haineuse, à se préparer à changer d'habitudes parce que ce parti va instaurer la loi islamique. La majorité des sièges du parlement fut largement dépassée par le FIS au premier tour et reste des sièges qu'il avait la chance d'emporter dans les circonscriptions restantes.
Mais durant Janvier, le président de la république démissionna, le "procéssus électoral" fut suspendu et on fit appel à un ex.dirigeant important du FLN durant la guerre de libération nationale qui était exilé au Maroc à la tête d'un conseil provisoir qui fut institué pour diriger le pays. Donc l'été 1992 s'annonce plein de rebondissements politiques. Début Juin,Boudiaf,c'est le nouveau chef d'etat auquel on a fait appel après 23 ans d'exil politique au maroc à cause de son oposition au régime institué apèrs 1962,visite pour la première fois Oran à l'occasion de la final de la coupe de football déplacée à Oran à l'ouest pour raisons sécuritaires. Il organise des rencontres avec des citoyens at promet le retour à la constitution avec en prime un projet de création d'un parti politique en "tendant la main aux islamistes".Mais il est déjà discrédité par ceux-ci qui le soupçonnent non seulement de connivence avec "les militaires qui (les)ont privé d'une victoire certaine" mais d'postasie parce qu'il a osé exprimer ouvertement sa "laïcité" en citant souvent une phrase de Saâd Zaghloul: "ceux qui appartient à dieu est à dieu et ce qui apartient à l'Etat est à l'Etat". Boudiaf a promit d'y mettre fin et a programmé des visites dans plusieurs villes dont la prochaine était annaba dans l'est du pays. Nous pensions que Boudiaf en était capable.Nous, citoyens ne comprnions rien à ceci;tout ce que nous voullions c'était sortir de la violence. Mais le lundi 29 juin le journal de 13 heures de l'unique chaine de télévision nationale et celui de la radio n'a pas lieu à l'heure, on procéda à la place à la diffusion de chants patriotiques. Nous nous rabattions sur les radios étrangères et principalement Médi 1 qui annonça que Boudiaf a été assassiné alors qu'il prononçait un discour à annaba. Ce n'est qu'une heure après que la télévision et la radio donnèrent l'information. Au jt de 20 heures on montra des images de son assassinat par un membre de sa garde rapprochée.
Le 8 juillet le chef du gouvernement est remplacé par un ex.ministre de l'industrie du temps de Boumédiène,ennemi juré de l'économie libéral, qui jure de rétablir l'autorité de l'Etat et ferme le jeu des libertés surtout celle de la presse.
le 26 Aout une bombe explose à l'aéroport international d'alger faisant 9 morts et 128 blessés.Personne ne se doute des auteurs de l'intention et des buts de ses buts.
D'autres attenats auront lieu de moindre importance ou aux dégats importants mais isolés, les autorités ne voulant pas " engoisser et apeurer la population".C'est le premier été des atentats terroristes.On sent bien que les pouvoirs publics,non préparés à de tels évènements,cafouillent dans la gestion du phénomène mais aussi dans la maitrise des informations.Pour preuve des journalistes sont emprisonnés pour " diffusion d'informations précoces".Les citoyens se posent des questions quant à l'empleur des actes terroristes mais ne trouvent personne pour les assurer sauf que ce sont "quelques bandits,hors la loi,que l'Etat va éliminer dans quelques semaines" distillés chaque soir à la télévision nationale.Les effectifs de ces "bandits" sont évalués à une centaine par les officiels mais les citoyens, qui vivent la réalité, ne sont pas dupes.Il savent que le phénomène est beaucoup plus sérieux que les déclarations des politiques. d'ailleurs,même si les informations officielles n'en parlent pas les gens assistent aux enterrements de militaires,fonctionnaires ou simples citoyens assassinés par les terroristes ( adoptons la dénomination officielle parce certains journaux et cercles politiques parlent d'opposants, groupes armés ou islamistes.
les étés suivants sont identiques jusqu'à celui de 1995. L'été de cette année est dominé par la préparation de élections présidentielles prévues pour le 16 Novembre.On sent la présence de l'Etat à travers les contrôles de l'armée dans les axes routiers et les villes.Pour ces élections l'Etat a fait appel aux militaires réservistes,des auxiliaires de la gendarmerie ont été recrutés et des civils ont été armés par le pouvoir. Cet été peut être considéré comme la reprise des choses en main de la part de les pouvoirs publics.
Le lundi 8 Juin 1998 le quotidien El Watan publie une interview de Boukrouh un leader politique,candidat malheureux aux élections présidentielles de 1995,avec comme titre à la une :"dans notre pays,tout est anormal,falsifié,perverti...". ce leader fustige trois personnalités du pouvoir: le chef de gouvernement,le président de l'assemblée populaire nationale,et,surtout, un conseiller du président de la république qui ,dit-on ,était très puissant.Ainsi débute l'été 1998.Quelques jours après le même leader politique prétend dans le même quotidien qu'il a fait l'objet de menaces de la part de betchine,le puissant conseiller du président de la république,en citant un témoin qui aurait servi d'intermédiaire,un journaliste de la télévision connu. Quelques jours après un professeur d'université,refugié à l'étranger,fait publier par le même journal une lettre dans laquelle il met en cause le même conseiller pour l'avoir fait condamner à 10 de prison par contumace pour terrorisme islamiste alors qu'il est connu come comuniste. Il est suivi par un journaliste aussi refugié à l'étranger qui accuse le même conseiller de l'avoir escroqué.Une troisième victime du conseiller se fait connaitre par l'intermédiaire de sa famille car emprisonnée parce qu'accusée à tort d'avoir escroqué l'épouse du même général conseiller comme associé dans une société. Malgrés quelques protestations de forme,le conseiller et ami d'enfance du président de la république reconnait dans le fond ce que ses détracteurs lui reprochent sans parvenir à convaincre par ses justifications. on nous apprend que cet conseiller est un ex.général qui était, avant sa retraite, le patron de la sécurité militaire ( police politique), surtout lors des évènements d'octobre 1988 durant lesquels plusieurs personnes affirment avoir été torturé, et un ami intime du président de la république depuis leurs enfances.D'ailleurs l'Etat reconnait légalement l'erreur judiciaire sur la personne du professeur d'université,communiste notoire,accusé de terrorisme et condamné à 10 ans de prison par contumace sur injonction,paraît-il du généralissime,conseiler du président de la république. En effet, le procureur général de la cour suprême suprême initie une procédure d'annulation de la condamnation en l'absence de l'intérressé,procédure inédite réclamée par le condamné lui même comme condition première à son retour au pays.
Dans le même journal, des magistrats publient une lettre dans laquelle ils accusent le ministre de la justice de dépassements losqu'il était procureur général de la cour de sidi bel abbes,ils mettent en évidense, avec des détails,ses frasques.
C'en était trop pour le président de la république qui, au soir du 11 septembre annonce sa démission.
Durant l'été 1999 il n'eu question que des décisions,surtout celles relatives aux nominations des responsables politiques et administratifs,que le nouveau président avait promis de prendre durant sa compagne électorale. Nous avions eu un avant gout lors du retard pris dans la nomination des ministres.le président avait laisser filtrer par son entourage qu'il subissait des pressions.il n'était pas nécessaire de savoir d'où provenaient ces pressions parce que tout le monde avait compris qu'il s'agissait de celles de l'armée.Pour le citoyen ordinaire le rpésident montrait des signes évidents de s'affrachir de la tutelle de l'armée.Mais pour les analystes politiques les plus indépendants et pointilleux, cette attitude traduisait une volonté d'indépendance de décision,vis à vis de l'étranger,mais aussi celle de montrer sa puissance et donc une autorité certaine vis à vis de l'opinion interne. Ce qui intéressait le plus c'était l'approbation de la majorité des citoyen que le président veuille se libérer de la tutelle de l'armée. Mais les nominations de l'équipe gouvernementale,des différents hauts comis de l'Etat et les mutations de magistrats laissaient le citoyen sur sa faim et decevaient les plus exigeants. Il y'eu même des retours de certains caciques mis en retrait par le régime au lendemain des émeutes du 5 Octobre 1988;c'est l'exemple de l'ex.responsable du parti unique de l'époque ,le fln, Chérif Messaadia dont le nom avait été vomi par les émeutiers et qui avait été sacrifié par le pouvoir pour calmer les esprits. Le nouveau président, en tribun expérimenté et chevronné de la politique,sachant exploiter les sentiments des citoyens,su comment dévier ces questions.
Les étés algériennes sous Bouteflika se résumé à des rumeurs sur sa santé ,ses frères,sa mère,ses amis,ses ralations avec l'armée;mais sans plus parce que il a su s'entourer de personnes qui lui étaient fidèles issus de sa région Trara,Nedroma et M'sirda.
Après 10 ans de pouvoir de Bouteflika

La première constatation est que Bouteflika a su mettre les militaires à sa disposition.L'armée bénéficie de tous les égards.Des généraux ont été promus,d'autres ont bénénificié de facilités pour s'installer dans le privé.on remarque que Bouteflika n'a pas touché à la composante de l'épine dorsale de l'institution militaire c'est à dire le fameux département de recherche et sécurité l'ancètre de la sécurité militaire (police politique) dont les responsables sont les vrais dirigeants de l'armée et dont nous ne connaissons que les surnoms ou sobriquets d'usage dans les services secrets.Par exemple nous ne connaissons "le général (ou général Major)Taoufik que par ce prénom alors que personne ne connait son visage ou son portrait.C'est ,parait-il une survivance de la pratique du régime durant la guerre de libération nationale qui continue de l'utiliser. Ce service jouait la rôle principal: il dirigeait les affaires de l'Etat par procuration,disposait de ses hommes partout,décidait de tout et,surtout, procédait aux liquidations de personnalités qui ne respectaient pas les consignes; et l'exemple de Abbane Ramadane,attiré dans un traquennard et pendu avec du fil de fer, est là pour nous rappeler ses méthodes et son rôle.Boudiaf,lui, a été l'objet d'une liquidation plus "etoffée, acceptable et modernisée",il a été liquidé par l'un de ses gardes du corps,membre de la fameuse sécurité militaire.
La deuxième constatation de 10 ans de pouvoir de Bouteflika c'est la prédominance des personnalités originaires de sa région et des villes de Tlemcen,nedroma et M'sirda surtout dans les postes clés: intérieur,inergie (hydraucarbure),industrie,finances,douanes,police...Même les grands scandales n'ont pus faire changer quelques choses.Les "hommes du président" sont maintenus à leur postes depuis 10 ans ou permutés. L'architecture du gouvernement est restée telle quelle depuis 1999.exception faite de sonatrach qui a été touchée par la plus grave affaire de corruption qui a atteint le plus haut sommet de sa hiérarchie et dont le ministre ,originaire de la région de Bouteflika et maintenu à son poste depuis 1999 a été sacrifié en 2010.
Je suis peut être en train d'anticiper pour l'été 2010, mais ,selon les rumeurs qui restent pour nous le seul baromètre politique pour nous faire une idée des intentions des dirigeants qui entretiennent le mystère autour des décisions qu'ils projètent de prendre comme au temps de la révolution de 1954 ( ce sont les déclarations des décideurs eux mêmes) " de grandes décisions se préparent en haut lieu".